lundi 6 juin 2016

Ferme de la Chaux : une French expression of Church ?

Alexandre Sokolovitch, sa famille et la ferme de la Chaux ont été présentés à plusieurs reprises ces deux dernières semaines.
Réforme : http://reforme.net/journal/[reforme-numero-publication]/acces-payant/chretien-alternatifalexandre-sokolovitch
Accueil Radical : http://accueilradical.com/anarchiste-chretien-et-radicalement-inclusif-decouvrez-alexandre-sokolovitch/
Anarchiste, chrétien et radicalement inclusif : découvrez Alexandre Sokolovitch !photo : Accueil radical

Maintenant Kaïros : http://pluzz.francetv.fr/videos/kairos.html

S'agit-il d'une French Expression of Church ?


mercredi 25 mai 2016

FX-digest : Lien paroisse et fresh expression ?




Ça y est, de retour.

Pour les uns, appel des pompes funèbres, les autres des réunions...

Moi, le programme s'annonce chargé, aussi. Rattraper les retards. Bulletin paroissial, accueillir la pastorale générale UEPAL lundi, penser la fête de la paroisse etc.

Mais je veux garder présente cette perspective du stage à Leicester sur les nouvelles formes de vivre en Eglise (Fresh expressions), comme une interrogation de nos pratiques.

Justement : la fête paroissiale... 

Une fête pour la paroisse ou une fête pour la ville, occasion de témoignage ?

C'était toujours un peu des deux. Le premier aspect prédomine, mais l'ouverture est là.

Il y a deux ans, un de nos conseillers presbytéraux (aujourd'hui apprenti-pasteur dans le canton de Vaud !) nous lançait le défi d'ouvrir largement, d'inviter des artistes, des artisans pour des stands, de monter une scène pour permettre aux talents cachés parmi les paroissiens et les autres de s'exprimer.

C'était une belle fête. Mais je me souviens aussi que nous autres conseillers, bien que nous impliquant activement, avions quelques doutes. Finalement, toutes les idées n'ont pas été réalisées, l'affluence n'était pas si bonne (aussi à cause d'un grand événement touristique SlowUp qui nous a incités à changer de date par la suite).

Les doutes concernaient les moyens humains et matériels à mettre en œuvre. Mais personnellement, j'émettais également des réserves sur le sens de la fête. Pour réunir la paroissiens réguliers ou non, vivre un moment de communion ou pour témoigner vers l'extérieur ? Toujours un peu des deux avec une prédominance pour le premier, disais-je plus haut, et je n'ai pas fondamentalement changé d'idée.



Même après avoir lu le compte-rendu d'Aurélie sur Holy Trinity Church, où les responsables misent tout ou presque sur le témoignage, en incitant même à déserter le culte pour laisser la place pour les nouveaux. 

Je pense, au contraire, qu'il est juste d'apprécier les moments de communion. De ne pas oublier dans "service divin" (Gottesdienst), le double aspect : le Christ se fait notre serviteur (lavement des pieds), et ce n'est qu'ensuite que nous pouvons servir Dieu et notre prochain.

Il est intéressant de constater que l'Eglise d'Angleterre, tout en revendiquant le terme d'Eglise façonnée par la Mission, refuse de choisir entre ministère paroissial traditionnel et Fresh expressions. Les deux ont leur place et les deux sont en lien. Mais elle rappelle l'importance la dimension missionnelle de l'Eglise qui, il est vrai, avait tendance à être oubliée faisant ainsi de nos paroisses des clubs pour quelques happy few qui n'étaient d'ailleurs pas si joyeux que cela (voir Nietzsche).


Pouvons-nous, dans chacune de nos paroisses, réfléchir à un domaine où nous sommes ou pouvons être au service du témoignage auprès de nos prochains "lointains", au nom de notre foi (fresh expression) ? Un peu à l'image de cette chapel of industry dans la Cathédrale de Coventry, ouverte sur le monde... ? Et réfléchir, dans nos activités habituelles tournées parfois plutôt vers le soin de la communion interne, à un aspect d'ouverture et de témoignage vers l'extérieur ?

Voilà une manière, me semble-t-il, d'intégrer la dimension missionnelle et de devenir une Eglise de témoins, sans chambouler et faire table rase de tout.

Je retourne à la rédaction des pages paroissiales pour le bulletin consistorial...

Jürgen Grauling

mardi 24 mai 2016

D'ici à chez soi - bilan... provisoire !


Dernier jour...

Demain (mardi), nous retournerons tous dans nos paroisses. Le travail nous happera...

Comment faire pour maintenir la flamme vive ? Comment faire des fresh expressions des FreNch expressions, c'est-à-dire adapter ce qu'on nous avons découvert à notre contexte paroissial français (ou belge).

Nous avons vu une Eglise d'Angleterre façonnée par la mission de Dieu, depuis 2003, qui encourage, suscite et accompagne activement toute sorte de nouvelles formes d'être en Eglise. Le but : atteindre celles et ceux qui n'ont plus aucun contact ou presque avec la foi. Participer activement à la mission de Dieu ! Et ne pas se contenter de fonctionner ou de chercher une animation, un truc pour "faire moderne". Le rapport de 2003 appelle cela "Mission shaped Church" (Eglise façonnée par la Mission).
Dans le diocèse de Leicester, chaque paroisse est appelée à créer au moins une Fresh Expression of Church et un poste de pionnier !

Pendant huit jours, nous avons exploré beaucoup de possibilités. Certaines très proches de nos réalités (petit-déjeuner-culte régulier mais tourné spécialement vers les familles, Messy Church (genre de culte de familles-bricolage) mais visant spécialement les familles qui ne viennent pas habituellement, aux marges ou en-dehors de l'Eglise), certaines plus exotiques ou plus exigeantes.

Avec cette maxime : la Fresh expression EST pleinement Eglise (et pas seulement une activité), c'est le lieu où l'on apprend à croire en Dieu, à se laisser transformer par lui, à être en communion. Sans plaquer nos anciens schémas.

Une Fresh Expression se prépare - souvent longuement - par une double écoute, de Dieu et des besoins de son environnement. En équipe, un petit noyau de volontaires créatifs, souvent laïques, relativement indépendant mais lié à la paroisse.

Vous l'aurez compris, peut-être. Nous ne rentrons pas avec des recettes, plutôt avec un état d'esprit. Vous, paroissiens à la maison, avez-vous envie d'entrer dans cet Esprit "missionnel" ?

Pour cette dernière journée, Nicki, Mads et Stuart de l'équipe de Leicester nous ont donné quelques outils. Pour aller d'ici vers chez nous. Sans que nous nous laissions prendre par le piège de la routine, ni par un enthousiasme fulgurant mais sans souffle long.

Un schéma essaie d'expliquer la dynamique d'une nouvelle initiative d'Eglise (FX/Fresh Expression).
Le voici :


Il se présente en "huit" sur sept phases d'un projet qui va de l'approche du terrain à la réalisation concrète. Pour revenir aux premières phases pour préparer d'éventuels renouveaux ou ajustements.
Toutes les phases ne sont pas obligatoirement animées par les mêmes personnes. Le risque est parfois aussi de "tourner en rond" dans le premier cercle, ou le second. Je n'entre pas plus dans le détail.






Il s'agit également de considérer quatre domaines qui handicapent souvent notre fonctionnement en Eglise :

Le premier point signifie que nos décisions se prennent souvent sans tenir compte de notre foi, notre espérance, notre amour, mais selon des critères "objectifs" : les finances, l'infrastructure etc. Le second concerne la tendance à réduire l'église à l'existant ("petite paroisse, peu personnes au culte..."), sans envisager le futur. Le troisième point nous dit que nous perdons souvent de vue vers qui nous sommes envoyés, ceux qui sont "en-dehors". Enfin, la peur qui paralyse parfois l'action paroissiale.





Nous avons terminé par garnir un arbre des fruits qui ont mûri tout au long de la semaine.


A très bientôt, de retour en France (et en Belgique pour Marc).

Jürgen Grauling





Ce n'est qu'un au revoir - direction : French expressions


Le stage en Angleterre dans le diocèse de Leicester se termine... Demain, un de nos 3 minibus partira à 3 heures car notre avion décolle à 6h30, direction : Nîmes.

Nous ne nous sommes pas quittés sans remettre tout ce qui a été vu, entendu, pensé, imaginé, entre les mains de Dieu, lors d'un culte dans la très jolie chapelle de Launde Abbey.

Après avoir échangé la paix du Christ, nous pouvons repartir encouragés, avec, je le pense, la conviction profonde et rassurante que si nous plantons les bonnes graines dans la bonne terre, c'est Dieu seul qui fera grandir la plante. Peut-être que ce n'est pas nous qui profiterons des fruits. Peut-être, oui... 

Mais ce n'est pas grave.

L'important, c'est d'être à l'écoute de Dieu et du monde. 

L'important, c'est de nous dire que nous pourrons être les moissonneurs de quelque chose qui ne dépend pas entièrement de nous. 

L'important, c'est de se souvenir que c'est Dieu qui est en mission. Et qu'il est primordial que Sa volonté s'accomplisse. 

Si nous mettons en place des Fresh Expressions en France, ce qui est notre rêve deviendra notre joie, et si c'est Sa volonté qui est derrière, alors ça réussira !

Joëlle
 

Méga-church anglicane


Un dimanche matin à Holy Trinity Church.
On l'aime, on l'attend, on le vit à fond : il s'agit là, pour nous pasteurs et membres engagés de nos communautés paroissiales, de notre fameux et ancestral culte du dimanche, temps et lieu de ressourcement, de retrouvailles communautaires, de mémoire et de mise en œuvres de nos principes les plus chers, endroit confortable où les membres de la communauté trouvent tout ce dont ils ont besoin. Ce dimanche, à 10h30, loin de nos communautés et de leurs bâtiments, qui nous ont, bien sûr, un peu manquées, nous avons eu la chance de participer au culte de Holy Trinity Church, une importante paroisse anglicane d'expression évangélique située au cente de Leicester. Notre découverte a débuté avec un culte dominical qui m'a interrogée sur la manière de « rafraîchir » cette manière ancestrale de vivre l'Eglise qu'est notre cher et bon vieux culte.

Un espace pour le vide.
L'assistance au culte est jeune et pourtant, de nombreuses chaises sont vides. Interrogée par cette étrangeté, j'ai appris que le culte n'est pas compris comme le lieu de rassemblement de toute la communauté paroissiale, mais bien plutôt comme un lieu d'évangélisation. Ainsi, ceux qui sont à l'Eglise depuis longtemps sont invités à se retrouver régulièrement ensemble ailleurs, afin de laisser de la place aux « nouveaux » ou aux « débutants ». De la même manière, ceux qui ne se sont pas rassemblés en groupes sont invités à sortir pour une marche priante dans la ville pendant le culte. Alors que nous avons l'habitude de penser le culte en terme de remplissage et d'édification communautaire, j'ai été frappée par cette manière de faire de la place à ceux qui ne sont pas encore présents, nous mettant au passage devant une manière de manière constructive le "non plein" de nos assemblées.

Un espace pour le quotidien.
La personne qui anime le culte souhaite la bienvenue à deux reprises à tous les présents et en particuliers aux nouveaux. Un accueil adapté est réservé aux enfants, accueillis dans des groupes représentés par des logos qui ressemblent à ceux que nous trouvons dans les publicités. Les sièges, confortables, ont tout ce ce qu'on trouve dans divers lieux de travail ou de détente, alors que la vieille église est aménagée de manière pratique et moderne. Au programme du temps de louange, ni Psaumes ni chants de victoire, mais des chants nouveaux, aisés à suivre sur un écran. Tout est organisé pour que l'humain du XXIème siècle se sente en confiance dans un univers qui ne diffère pas radicalement de ce qu'il rencontre habituellement. Nous pensons souvent les formes du culte en termes de tradition ou de principes théologiques. Elles semblent ici pensées en fonction de l'appel que Dieu adresse et qu'il s'agit de faire résonner dans un cadre assez habituel pour que la démarche de confiance qu'implique la foi soit facilitée.

Un espace pour la transformation.
L'église débute une série de prédications sur la vocation. Nous entendons un sermon accessible et intéressant sur le lien entre l'amour inconditionnel de Dieu et notre appel personnel. Le message se terminé par un résumé projeté sur l'écran de ce qu'il est possible de faire concrètement pour progresser dans la mise en œuvre de notre appel au quotidien. Il s'en suivi un « appel » classique à la conversion ainsi qu'un temps de prière personnelle avec la possibilité de recevoir la prière d'un membre de l'église. L'objectif affiché de ce temps est que chacun puisse se laisser transformer par Dieu dans la dynamique mise en avant par le message. Ainsi, alors que le cadre proposé n'est qu'en peu différent de leur cadre quotidien, les personnes sont appelées à changer, à grandir dans le sens tracé par l'enseignement biblique, avec l'aide de Dieu, présent et agissant. La foi n'est ici ni poésie ni montage intellectuel, mais confiance appelée à changer la vie de ceux qui s'y engagent, ce qui interroge l'aspect dynamique et transformant du message que nous partageons en Eglise.

Une dynamique de changement.
Après le culte, nous sommes reçus par John McGingley, le pasteur qui est à l'origine de la réorganisation novatrice de l'Eglise dont nous venons d'observer le principal rassemblement dominical. Ainsi a-t-il été décidé, il y a une dizaine d'années, que les groupes de maisons existants qui visaient le confort de ceux qui s'y rendaient pour recevoir quelques bienfaits spirituels seraient dissous pour être remplacés par des communautés missionnaires. Ces communautés d'une dizaine de personnes ont été chargées de discerner dans la prière leur appel spécifique et d'y répondre en menant des actions pour les autres et en se retrouvant pour des temps de prière et de partage biblique. De cette dynamique ont émergé diverses initiatives tournées vers des publiques spécifiques. Ainsi a-t-il été question d'un groupe tourné vers les parents de jeunes enfants ou d'un groupe de personnes intéressées par l'écologie. Les communautés missionnaires sont scindés pour donner naissance à de nouveaux groupes, lorsque le nombre de personnes rassemblées est trop important pour permettre la croissance du groupe comme des individus.
A la racine de cette méthode admirable par la dynamique d'innovation, de partage et d'adaptation qu'elle met en œuvre se trouve beaucoup de confiance. Ainsi, je pense n'avoir pas été la seule à frémir à l'idée que l'institution dont nous nous percevons parfois comme les gardiens puisse donner à des groupes de personnes une si grande liberté  d'innovation. A l'origine de cette liberté dans les formes, se trouve peut-être une certaine unité quant aux grandes lignes des convictions partagées par les membres de l'église. Ainsi, bien que John McGingley nous ait assuré que tous les groupes ne partageaient pas la même théologie, le culte et les documents qui nous ont été transmis témoignent d'un socle de convictions communes autour des notions de la conversion, de sanctification et d’œuvre du Saint-Esprit. Ainsi se dessine probablement le cadre et le moteur d'une aventure originale : celle d'oser diversement ensemble.


Aurélie Derupt

lundi 23 mai 2016

Apéroluia

Une Fresh Expression à Luneray (EPUdF)



Préhistoire

Nous sommes arrivés à Luneray en juillet 2006. Une personne m’a demandé si ce serait possible de créer un groupe de KT adulte parce qu’elle était « nouvelle » dans le protestantisme. Précédemment sa demande n’avait pas été entendue (parce qu’il n’y avait qu’une seule personne).
J’ai fait connaître, par la feuille du dimanche et le « journal » (4 fois par an) du secteur Luneray-Dieppe, la création d’un groupe le jeudi après-midi. 3-4 personnes se sont regroupées et ont mis à leur programme « Le sens du culte ». Ce groupe a vécu 8-9 séances entre 2009-11, et il a été arrêté … parce que nous sommes arrivés à la bénédiction !

Histoire

Anne-Claire arrive au culte un dimanche matin en 2014 à Luneray, ayant « lu des choses sur le protestantisme » ; elle nous a trouvé par notre site Internet. A sa deuxième visite, elle m’a demandé s’il n’existait pas un groupe pour ceux qui arrivent dans le protestantisme. Je lui ai parlé de notre groupe de 2009-11… mais je lui ai dit qu’il n’y avait pas d’autre chose pour le moment.
J’avais oublié cette conversation, et elle a renouvelé sa demande quelques mois plus tard à sa troisième visite au culte. J’ai parlé au CP de la possibilité de créer un groupe, mais je n’avais aucune idée de sa forme ou son contenu.
En 2015 j’ai préparé le mariage d’un couple qui n’avait pas de connexion avec l’église protestante. Pendant nos rencontres, ils ont formulé la demande d’en savoir plus sur notre église. Je me suis dit que c’était peut-être le moment de faire quelque chose !
Trois personnes, plus une autre avec laquelle j’ai fait une préparation de baptême, étaient d’accord pour se rencontrer.


Apéroluia

Aujourd’hui nous avons 9 contacts (des couples, des couples avec jeunes enfants et des célibataires entre 25 et 35 ans). Nous sommes entre 5 et 12 adultes (plus les 6-8 enfants) aux réunions, une fois toutes les 6-7 semaines le vendredi soir. Tout le monde est informé par e-mail, une annonce apparaît sur la feuille du dimanche deux semaines avant la rencontre (pour savoir le lieu il faut me contacter) et un article est publié dans notre journal et sur le site de la paroisse. Les contacts sont faits aussi au culte et par relation.

Nous nous invitons chez un membre du « groupe » le vendredi soir à 19h30. Autour d’un apéritif, nous célébrons un culte (les verres sont servis, les biscuits sont sur la table basse au milieu). Typiquement : nous chantons un cantique (sans musique parce que nous n’avons pas de musicien), nous prions, nous chantons, la lecture biblique (normalement la lecture du dimanche suivant), un temps de partage sur le passage, un chant, des prières (les uns et les autres suggèrent les intentions), le Notre Père, un chant et … nous passons à table pour un repas ensemble.
Pendant le repas (le plat est fourni par nos hôtes et les autres apportent vin, dessert, etc) nous avons un temps de questions-discussion. Nous trouvons que le hors-série « 95 Questions sur le Protestantisme » est une excellente façon de démarrer les questions. Chacun vient avec une question ou un commentaire tiré de la publication. La soirée se termine vers 22h30 et nous prenons rendez-vous en fixant le lieu et la date de la prochaine séance.

Questions.
- Est-ce une « nouvelle expression » d’église ou un groupe dans l’église ?
- Les uns et les autres assistent au culte, de temps en temps, d’autres vont à l’église catholique.
- Tout repose sur moi, le pasteur ; afin d’éviter qu’il devienne « le groupe d’Andrew » :
  • Comment passer l’organisation à quelqu’un d’autre ?
  • Comment encourager les autres à « diriger » le temps spi ?
- Quand ils auront “tout appris“ du protestantisme, que deviendront-ils et que deviendra ce groupe ?

Notes

  • Une personne de ce groupe a reçu le baptême dans notre église, une personne a été reçue comme membre de l’EPUdF et est maintenant membre du CP, deux personnes ont demandé le baptême et leur préparation est en cours et une personne nous a quitté pour préparer son baptême dans l’église catholique romaine.
  • Je vais inviter ce groupe à animer le temps de rencontre de notre traditionnel repas de fin d’année des groupes de partage biblique (6 groupes différents) en juin en « faisant » un « apéroluia » pour tous. Un petit pas vers l’intégration de la vie du groupe dans les activités plus « ordinaires » de la paroisse.

Fin de journée multi-culturelle à Leicester

 Des psaumes en ourdou

Ce dimanche après-midi et fin de journée à été placée sous le signe de la multiculturalité.

Nous avons pu assister à un culte dans une communauté chrétienne indienne ! Oui, oui, vous avez bien lu ! Une communauté chrétienne issue de la tradition, de la culture indienne : l'église "All Saints".

Ce fut riche et surprenant d'entendre des prières et des chants, ainsi que la prédication à moitié en anglais, et pour l'autre moitié en ourdou (un langue indienne).


A l'issue du culte, nous avons pu échanger avec les musiciens qui utilisent les instruments traditionnels de l'Inde (une sorte d'harmonium et un instrument à percussion indien).
Enfin, nous avons partagé un verre de l'amitié accompagné de mets indiens.





En face, un immense temple hindou

Face à l'église "All Saints", se trouvaient un temple hindou que nous avons pu visiter inopinément.
Nous avons été accueillis et guidés par un membre du Temple hindou qui nous a montré les différents espaces de la structure.


C'est un lieu de prière très fréquenté, et qui permet aux jeunes et aux moins jeunes d'approfondir leurs connaissances sur la religion hindouiste.
Nous avons d'abord dû quitter nos chaussures pour pouvoir entrer dans le bâtiment. Par respect pour ce lieu de prière, il n'était pas possible de faire des photos à l'intérieur du Temple.



La volonté de la communauté Hindoue est justement de pouvoir permettre à tous ceux qui le désirent de découvrir la religion hindouiste et ce temple en particulier.
L'extérieur a été fait à partir de matériaux importés par bateaux directement d'Inde.

Convivialité

Enfin, pour terminer la journée, nous avons pris un repas gargantuesque dans un restaurant indien sous forme de buffet où l'on pouvait découvrir toutes sortes de mets tous plus délicieux et épicés les uns que les autres.

Le retour à Launde Abbey s'est fait, pour clôturer cette journée, sous un magnifique ciel cotonneux avec un très beau coucher de soleil.



Cette journée à été comme si nous avions voyagé à travers différents continents et nous avons découvert, encore une fois, combien la diversité des expressions de la foi est variée. Et à tout point, enrichissante.

Stéphanie F-H

Cadavre exquis à la cathédrale de Leicester

 Accueil chaleureux

Une partie de notre groupe a eu la chance de pouvoir assister ce dimanche matin à un office eucharistique à la cathédrale de Leicester (prononcez "Leystair").


Le bâtiment n'est pas très grand, contrairement à la cathédrale de Coventry visitée mercredi dernier. C'est l'une des quatre plus petites cathédrales d'Angleterre.


Nous avons été accueillis très chaleureusement par l'archidiacre, le chanoine Johannes ARENS (qui a présidé la liturgie et qui est responsable de la musique et de la liturgie dans la cathédrale) et de la chanoinesse Alison ADAMS, qui est sub-dean (doyen assistant).

Tous trois ont mis à cœur l'importance de l'accueil de tous à la cathédrale. C'est pour cela qu'un chanoine ou un prêtre est toujours présent dans la cathédrale durant ses horaires d'ouverture.
Bien sûr, des offices y sont célébrés deux à trois fois par jour.

Bâtiment et le centre Saint-Martin attenant



Mais, on ne peut pas parler de la cathédrale sans parler du centre St Martin qui est attenant. C'est une ancienne école qui est reconvertie en centre contenant un accueil, une boutique et, surtout, un café.

Historiquement, la cathédrale a été construite à partir du 11ème siècle et à été remaniée à différentes reprises.
Actuellement, elle est de style victorien. Le chœur est simple, la nef agréable et certains vitraux ont été installés le mois dernier.



Exhumation d'un cadavre célèbre qui booste le tourisme

 

Depuis trois ans, la cathédrale de Leicester bénéficie d'une particularité remarquable : la tombe du roi Richard III (roi d'Angleterre de 1483 à 1485). Le corps de Richard III n'avait pas été localisé par le passé. Il y a 3 ans, un parking non loin de la cathédrale a été détruit et des fouilles archéologiques ont été faites à ce moment-là sur ce site. C'est là que le corps de Richard III a été retrouvé. Après des analyses ADN, son corps a été identifié et on a décidé de mettre son tombeau à l'intérieur de la cathédrale. Une cérémonie spéciale a été organisée, l'année dernière, afin d'"installer" le tombeau du roi dans la cathédrale.


Voilà pour la partie historique et touristique.

L'office eucharistique

 

Après un carillon rappelant celui des beffrois du Nord, la cérémonie a démarré par de très beaux chants chorals. La Sainte Trinité a été chantée, célébrée, priée.
La prédication a été assurée par le prêtre romain catholique voisin du diocèse.
Nous avons pu participer à la célébration de l'eucharistie et y prendre part.
La chorale, composée en grande partie d'enfants, a largement contribué à la profondeur de la cérémonie.



Après la bénédiction finale, un moment de partage a été organisé dans la cathédrale après l'office autour de café/thé/gâteaux (mettant une nouvelle fois l'importance du partage et de l'accueil en avant).

Stéphanie F-H

dimanche 22 mai 2016

FX : la double-confiance de l'Eglise d'Angleterre

Je fais la découverte de cette Eglise d’Angleterre qui vit une double confiance.

• elle met sa Confiance en un Dieu qui ne laisse pas son Eglise seule avec ses questions et ses défis. Il s’agit alors pour elle, non pas de créer une dynamique de Fresh Expressions mais d’observer où Dieu fait germer ces nouvelles façons de vivre l’Eglise, pour les encourager et aider leur développement. Cette confiance et cette recherche se fait dans la prière et avec l’aide de l’Esprit saint.
Exemple : chronologiquement, la dynamique des Fresh Expressions n’est pas née de la volonté de l’Eglise d’Angleterre, mais l’Eglise d’Angleterre a repris la dynamique déjà née et en croissance locale des Fresh Expressions pour lui donner plus d’élan encore. 



• elle met sa Confiance dans les hommes et les femmes que Dieu choisit pour faire naître et croître les Fresh Expressions. Ce n’est pas d’abord l’Eglise qui choisit, ni même discerne celles et ceux qui portent les projets, mais elle les reçoit, les accueille et les encourage à partir de la vision que ces personnes reçoivent de Dieu et qu’ils vont ensuite présenter à l’Eglise.
Exemple : à partir d’une vision reçue par une personne, qui a trouvé un groupe de chrétiens (dans cet exemple, ils sont de différentes dénominations chrétiennes : anglicane, baptiste, catholique romaine et méthodiste), l’évêque anglican a nommé comme responsable d’un projet de lieu d’accueil de jeunes mineurs avec une dimension d’Eglise, une femme sans formation théologique, sans même de formation sur les questions de la jeunesse et convertie à la foi chrétienne depuis à peine plus d’un an. Et après trois ans de direction, cette femme va commencer sa formation en alternance, pour devenir pasteur. Depuis le début de ce projet, c’est la troisième fois que la responsable a été choisie de cette façon, avec à chaque fois un succès. Succès qui a pu se produire, car l’écoute de Dieu a été première, parce que la confiance a été vécue et donc un risque pris mais avec la possibilité donnée d’assumer un échec.

ORD

Green light - une rencontre paranormale ?

Non, c'est juste le nom de la fresh expression que quelques-uns d'entre nous ont eu le plaisir de découvrir samedi après-midi.

Environnement et foi


Nous rencontrons, dans un parc de Leicester, un petit groupe de personnes installé sous une tente: des gens plutôt jeunes, et des enfants. C'est une fresh expression à la thématique environnementale ; il s'agit pour eux de dire leur souci de la planète et de manifester que ce que l'on fait à un endroit a des conséquences pour partout.


On commence avec un temps de partage et de méditation. Notre pionnière nous incite, pendant le ramassage des déchets, à réfléchir aux déchets, aux choses sales et moches, qui sont en nous.

Puis on part, à travers le parc, équipés d'un gant, d'une pince et d'un sac en plastique.

On est entre deux mondes qui ne se rencontrent sans doute pas : d'un côté, une rue où s'alignent les maisons de gens qui ont des sous, de l'autre le quartier pauvre. Et, au milieu, donc, le parc. Vert et propre.


Un beau parc anglais. Et pourtant, nous avons ramassé des déchets, beaucoup de déchets. Des tout petits et des très gros.

Puis on s'est tous retrouvés autour d'un thé et de gâteaux. Papotages, tout ça, tout ça...


Ma sacrée leçon du jour?
Bah, il y en a plusieurs :
la première (je la partage volontiers avec les autres), c'est que c'est carrément pas sorcier à mettre en place ;
la seconde, c'est plutôt une question : qu'est-ce qui se cache derrière ce qui est bien propre sur soi?



                                                                                                               Magali Carlier

Cherche maison close pour en faire un lieu de bénédiction : "Passion"

C'était le nom d'une maison close, mais c'était avant.
Cela sonne pas mal comme nom d'une fresh expression aussi.


Voilà que quelques-uns d'entre nous sont donc allés faire un petit tour du côté de "Passion", dans le village de Shepshed, à quelques encablures de Leicester.  


"Passion", c'est l'idée de Mads, qui demeure avec nous tout au long de notre séjour. Mads, qui a reçu un appel, pour venir là, à Shepshed. Elle a d'abord cherché à associer les différentes églises chrétiennes du village autour de ce projet: anglicane, baptiste, méthodiste, catholique romaine et l'église libre. Cette dernière, finalement, ne s'est pas engagée parce qu'elle ne voulait pas collaborer avec l'église catholique romaine.



Mais, au bout de 7 ans, ça reste un projet œcuménique. Même s'il faut sans cesse, encore, travailler aux liens entre ces différents partenaires. C'est une part importante du job d'Emily.

Emily, travailleur social de formation, bosse ici depuis 3 ans, après Dan, et après Mads, qui est donc à l'origine du projet. Emily bosse ici parce que, ayant découvert la foi, elle a eu besoin de partager ça.



Elle est, comme Dan avant elle, au bénéfice du boulot effectué par Mads ; cette dernière a, six mois durant, non pas attendu que les jeunes qui traînaient dans le quartier entrent dans le local, mais fait la démarche chaque jour d'aller discuter avec eux. Et, aujourd'hui, "Passion" est un lieu qui continue d'exister, et qui accueille toujours des jeunes. Là, ils peuvent venir discuter et rire.

Seul mot d'ordre : demeurer dans la joie d'être à cet endroit-là et avec ces gens-là.


Quelques mots pour finir, après être retournée, avec quelques autres, faire un tour à "Passion", à un moment où il y avait des jeunes. Des jeunes qui ne tenaient pas à taper la discut' avec nous. Mais il y a assez d'espace pour tout le monde. Nous avons "squatté" le billard et le Air Hockey. Nous nous sommes amusés, nous avons ri. Nous avons été accueillis simplement par Mads et Emily et nous avons fait comme chez nous. Sans se joindre à nous, la plupart des jeunes ont été polis. Sauf Holly, qui a été accueillante et qui, avec sa propre queue de billard, a battu les garçons avec Barbara. Une belle rencontre. Une belle soirée. Quelques heures où il suffisait d'être soi.



                                                                                                                     Magali Carlier

samedi 21 mai 2016

"Ci gît celle qui a installé des toilettes dans l'église" - Beverly, une pasteure presque retraitée dynamisante.



En UEPAL, nous avons beaucoup de petites paroisses, plutôt vieillissantes, souvent rurales. Sommes-nous aussi concernés par les Fresh expressions ?

C'est Beverly, pasteure anglicane, formidable et pétillante, à la veille de sa retraite, qui nous a parlé de ce qu'elle a pu vivre dans ce sens.

En douze années, à la tête d'un regroupement de sept paroisses riche de (ou plombée par (?)) sept magnifiques églises médiévales, elle a su y faire entrer un souffle nouveau.

Comment ?

En écoutant, observant, en acceptant de se décaler de sa place "devant".

Un jour, lassée ou énervée (?) par ce face-à-face hebdomadaire du pasteur qui "fait son culte" devant quelques paroissiens obéissants, fidèles, immobiles, elle s'est adressée à eux au début du culte :
"Est-ce que quelqu'un de vous voudrait nous raconter une belle chose qui lui est arrivée cette semaine ?"

Elle n'a pas eu de réponse, mais a continué à poser la question, dimanche après dimanche, parfois en laissant un blanc de silence pendant une minute ou deux.
Très vite, quelqu'un a fini par répondre, puis d'autres. Et le culte est devenu un moment de rencontre vraie, de conversation.

C'est un exemple de ces "petits pas" qui sont à la portée de tous.

Beverly a beaucoup travaillé la dimension de l'hospitalité (accueil et confort). En faisant installer des WC dans toutes les églises (il fallait y penser) ! D'ailleurs, en pensant à ce qu'elle laisserait, elle rêve (dans un sourire) que l'épitaphe sur sa tombe serait : "Ici gît celle qui a installé des toilettes dans les églises."

Alors, avons-nous les moyens, dans nos petites paroisses un peu désertées, découragées, de rêver à réaliser une expression rafraîchissante d'Eglise.

Ruth W-B