En UEPAL, nous avons beaucoup de petites paroisses, plutôt vieillissantes, souvent rurales. Sommes-nous aussi concernés par les Fresh expressions ?
C'est Beverly, pasteure anglicane, formidable et pétillante, à la veille de sa retraite, qui nous a parlé de ce qu'elle a pu vivre dans ce sens.
En douze années, à la tête d'un regroupement de sept paroisses riche de (ou plombée par (?)) sept magnifiques églises médiévales, elle a su y faire entrer un souffle nouveau.
Comment ?
En écoutant, observant, en acceptant de se décaler de sa place "devant".
Un jour, lassée ou énervée (?) par ce face-à-face hebdomadaire du pasteur qui "fait son culte" devant quelques paroissiens obéissants, fidèles, immobiles, elle s'est adressée à eux au début du culte :
"Est-ce que quelqu'un de vous voudrait nous raconter une belle chose qui lui est arrivée cette semaine ?"
Elle n'a pas eu de réponse, mais a continué à poser la question, dimanche après dimanche, parfois en laissant un blanc de silence pendant une minute ou deux.
Très vite, quelqu'un a fini par répondre, puis d'autres. Et le culte est devenu un moment de rencontre vraie, de conversation.
C'est un exemple de ces "petits pas" qui sont à la portée de tous.
Beverly a beaucoup travaillé la dimension de l'hospitalité (accueil et confort). En faisant installer des WC dans toutes les églises (il fallait y penser) ! D'ailleurs, en pensant à ce qu'elle laisserait, elle rêve (dans un sourire) que l'épitaphe sur sa tombe serait : "Ici gît celle qui a installé des toilettes dans les églises."
Alors, avons-nous les moyens, dans nos petites paroisses un peu désertées, découragées, de rêver à réaliser une expression rafraîchissante d'Eglise.
Ruth W-B
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