samedi 21 mai 2016

Au partage des eaux : où va ta vie ?


Watershed, nommée ainsi par sa situation géographique près de la ligne de partage des eaux Atlantique/Mer du Nord, est une petite fresh expression of church initiée par le couple que forment Jonathan et Emma, ministres pionniers.


Quand nous rencontrons Jonathan, il nous mène par les pelouses et les arcs de haies du parc d'un superbe centre de conférences chrétien, Hothorpe House, vers un lieu secret, retiré au milieu des arbres.

Quelques bancs rustiques formant un cercle, un autel approximatif, une croix accrochée au tronc d'un chêne... and that's it !

Là, nous vivons une célébration simple guidée par une liturgie communautaire de North-Umbria, centrée sur un psaume, exprimant plutôt des questions que des affirmations, terminant sur un chant simple répété, genre Taizé.
Depuis un an, toutes les quatre à cinq semaines, Emma et Jonathan réunissent des familles avec enfants, entre dix et 25 personnes pour une après-midi. Toujours à l'extérieur. Mauvais temps ? N'existe pas, que des vêtements inadaptés !

Au fil des saisons, les activités varient. En fait, le centre de conférences a confié une partie de son parc à leur gestion. Alors, ils plantent, élaguent, récoltent, aménagent, entretiennent les panneaux méditatifs. Quand les enfants se lassent du travail, ils s'en vont jouer, no problem!
Le samedi saint, on aménage un jardin pascal avec des plantes symboliques, une croix et un tombeau ouvert, on y raconte l'histoire de la passion. En octobre, on ramasse des pommes, les presse sur place pour en faire un jus, ou on les pelle et débite pour un apple-pie cuit sur feu de bois ! Puis on déguste, comme une eucharistie, dans le lieu de culte. On se pose des questions : sur la création de Dieu, sur la récolte que chacun aimerait rentrer dans son existence.

Et ainsi, peu à peu, on donne une inclinaison dans sa vie, on donne au cours de son existence une direction pour savoir de quel côté coule l'eau vive. Watershed!
Une fresh expression qui donne sens à ces familles, qui ont choisi de vivre dans un joli environnement aux habitations chères, mais qui en profitent peu, car il s'agit de trimer pour s'offrir un standing de vie. L'idée de leur permettre de se retirer de cette vie stressante, de passer du temps à partager des activités pratiques avec leurs enfants dans un cadre de toute beauté, de prendre le loisir de réfléchir au sens qu'ils souhaitent donner à leur vie est géniale !


Mais ne pensez pas qu'elle est née comme une étincelle. Elle est le produit d'une longue maturation où Emma et Jonathan ont sillonné les villages alentours, ont essayé de comprendre ce qui ferait sens, ont affiné la réflexion sur le but de leur entreprise, beaucoup prié pour pouvoir discerner. Et puis des tâtonnements : on commence à réunir dans un café, parce que c'est ce que Jonathan et Emma ont fait à Birmingham auparavant ; mais... ça ne colle pas. Une heureuse opportunité : les propriétaires de Hothorpe House entendent parler des projets du couple et l'invitent à utiliser l'espace du parc.


Au bout d'un an, Emma et Jonathan avec leurs enfants de 5 et 10 ans, espèrent trouver un ou deux couples pour se retrouver toutes les semaines (tout en continuant les rencontres mensuelles), à la fois pour approfondir la maturation de ces familles, mais aussi pour avoir une communauté proche. Car n'oublions pas : les ministres pionniers n'ont pas d'autre église que leur fresh expression.

Ils nous demandent de prier pour eux...

J. Grauling









    






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